Les SIG et l’accès à l’information

En 2022, l’Office du Tourisme du Grand Roissy a présenté un nouvel outil cartographique de données (SIG)* développé conjointement avec l’agence de développement du territoire Roissy Dev.

Cet outil en ligne permet notamment de visualiser l’offre hôtelière et de consulter ses indicateurs de performances (en partenariat avec MKG Consulting) sur le territoire de la communauté d’agglomération du Grand Roissy incluant les départements de Seine-Saint-Denis (93) et du Val-d’Oise (95).

En cliquant sur un hôtel sur la carte, s’affichent l’adresse, la catégorie, le nombre de chambres, la date d’ouverture effective ou à venir, l’offre en restauration, services et en événementiel.

Les indicateurs de performances hôtelières de MKG sur le territoire sont accessibles depuis la cartographie vers le site de l’OT Roissy, ils sont basés sur un échantillon de 39 hôtels de Roissy-en-France soit plus de 9 000 chambres).

Si l’objectif premier pour l’Office de Tourisme du Grand Roissy est de promouvoir les acteurs locaux du tourisme (présentation de l’offre hôtelière et des principaux points d’intérêt touristique), l’accès aux données hôtelières présente également un intérêt particulier pour le secteur hôtelier mais aussi pour les divers intervenants sur ce territoire.

En complément du site Atout France (qui permet d’effectuer une recherche par région, département ou commune), cette nouvelle base offre la possibilité de visualiser les établissements concurrents par catégories, l’évolution de l’offre et du nombre de chambres sur une ou plusieurs communes ou encore consulter les indicateurs de performances.

De plus en plus plateformes comme celles de l’Apur (Agence Parisienne d’Urbanisme), de la Ville de Paris ou encore de Géoportail (Institut National Géographique) proposent des données cartographiées, compilées et interactives.

Ces initiatives contribuent à rendre les informations disponibles au plus grand nombre mais aussi de faciliter l’accès à ces données nécessaires et utiles aux experts immobiliers.

*Un SIG est un système d’information géographique traitant de données localisées sur un territoire donné.

 

Vous pouvez consulter la carte interactive ici

 

 

Les excellentes performances hôtelières parisiennes en 2023

Selon l’article « Été 2023 : quels impacts des changements d’habitudes des vacanciers pour l’hôtellerie ? » publié par Hospitality On, les performances hôtelières parisiennes en 2023 sont excellentes, et comparables voire supérieures à celles de 2019, considérée comme une année de référence en termes de fréquentation hôtelière. 

En effet, au cours du premier semestre 2023, le taux d’occupation des hôtels parisiens a atteint 82,3 %, contre 79,2 % en 2022 et 76,1 % en 2019.  

Le prix moyen par chambre (PMC) a également augmenté, passant de 223 € en 2022 à 233 € en 2023, alors qu’il était de 215 € en 2019 (+18 €).  

Le chiffre d’affaires par chambre disponible (REVPAR) a quant à lui atteint 187 € en 2023, contre 175 € en 2022 et 169 € en 2019 (+18 €). 

Cette forte reprise est due à plusieurs facteurs, notamment : 

  • Le retour des touristes internationaux, qui représentent désormais 60 % de la clientèle hôtelière parisienne, contre 50 % en 2022. 
  • La reprise de la clientèle d’affaires, qui représente désormais 40 % de la clientèle hôtelière parisienne, contre 30 % en 2022. 
  • La hausse des prix des billets d’avion, qui incite les voyageurs à séjourner plus longtemps à Paris. 

Les changements d’habitudes des vacanciers ont également eu un impact positif sur l’hôtellerie parisienne.  

En effet, les voyageurs sont désormais plus enclins à réserver leur séjour en dernière minute, à rechercher des expériences uniques et à séjourner dans des établissements plus petits. Ces tendances ont conduit à une augmentation de la demande pour les hôtels de charme et les établissements indépendants. 

 

La publication des chiffres incluant l’été 2023 devrait confirmer le dynamisme de l’hôtellerie parisienne, encore davantage favorisé dès les prochaines semaines par la Coupe du Monde de Rugby et porté par les Jeux Olympiques à l’horizon de l’été 2024. 

Haussmann – Opéra en quelques chiffres

 

Pôle touristique, hôtelier et culturel

  • Les Galeries Lafayette : 37 M/an  
  • Le Printemps : 26 M/an
  • Le Musée de l’Opéra Garnier : 730.000/an
  • Le Musée Grévin : 725.000/an          
  • Les hôtels : 151, 8.832 chambres, 15 % de la capacité d’accueil

 

 

 

 

Turbulences sur le commerce de flux

Au cours des 15 dernières années, le commerce de flux a connu une très forte croissance, tirée notamment par la hausse du trafic aérien et le développement du tourisme à l’échelle mondiale. Les ventes en duty-free et travel retail auraient ainsi quadruplé entre 2000 et 2019, dernière année faste du secteur. 

Plusieurs groupes se sont fortement développés sur ce créneau, deux groupes français (LAGARDERE TRAVEL RETAIL et DFS) se plaçant dans le Top 6 en termes de chiffres d’affaires.

En matière d’immobilier commercial, le travel retail se caractérisait jusque là par des ratios hors normes favorisés par l’achat en duty free (évitant ainsi la TVA et les accises) et l’espace réservé en attente du départ de l’avion. On observait des paniers moyens élevés, des taux de transformation significatifs et des chiffres d’affaires au m2 inédits. Une étude de CUSHMAN & WAKEFIELD datée de décembre 2018 sur le commerce en gare rapporte des chiffres d’affaires en vente à emporter pouvant atteindre 50.000 € / m2 SdV. 

Le rapport financier d’ADP pour 2019 indique un chiffre d’affaires par passager (et non par consommateur) de 19,7€ (pour un trafic de 108M de voyageurs).

Ces performances commerciales donnaient lieu à des taux d’effort qui auraient été jugés léonins en centres commerciaux, mêmes très performants. L’étude précitée de CUSHMAN & WAKEFIELD fait état de taux d’effort pouvant atteindre 25% en vente à emporter. Les curseurs étaient alors aux antipodes de la frugalité. 

Dans le contexte pandémique actuel, « The Economist» questionne la pertinence des législations duty-freenon directement contributives en termes de finances publiques, favorisant l’alcool et le tabac et ne bénéficiant finalement qu’à une population déjà favorisée. 

La remise en cause du modèle duty-free amène à s’interroger sur la nécessaire transformation du commerce de flux, mis à mal par la crise sanitaire, et qui participe pourtant activement au financement des équipements aéroportuaires eux-mêmes. 

L’intense fréquentation des sites de flux et la flexibilité des conventions d’occupation en font usuellement un observatoire dynamique et pertinent des enseignes performantes. L’évolution du mix-merchandising des gares et aéroports à moyen-terme sera riche en enseignements.  

 

Article L145-38 du code de commerce en hôtellerie : la preuve de la variation d’au moins 10%

Dans un contexte où la crise économique et sanitaire a durement mis à mal le secteur de l’hôtellerie dont les deux moteurs – le tourisme et les voyages d’affaires – sont à l’arrêt, le secteur hôtelier bénéficie d’un soutien important des pouvoirs publics pour leur masse salariale concentrant actuellement l’attention sur les loyers qui constituent désormais le premier poste de charges.

L’article L145-38 du code de commerce constitue un moyen, pour le preneur, de tenter une action en révision et ainsi de bénéficier d’une baisse de loyer a minima jusqu’à la prochaine révision ou jusqu’au terme du bail.

Rappel des critères cumulatifs à la mise en place de l’article L145-38 du C. commerce :

  • Modification matérielle (1),
  • Des facteurs locaux de commercialité (2),
  • Ayant entrainé par elle-même (3) […]
  • […] Une variation d’au moins 10% de la valeur locative (4),
  • Le tout au lien de causalité exclusif (5).

Alors que la preuve d’une variation d’au moins 10% semble difficilement justifiable pour les locaux non monovalents – celle-ci devant reposer sur « les prix couramment pratiqués dans le voisinage » (article L145-33 du CC) justifiant d’une telle variation – le raisonnement pourrait être autre en matière hôtelière.

Les établissements hôteliers soumis au régime de l’article R145-10 du code de commerce (locaux monovalents) doivent effectivement être estimés selon les usages de la branche d’activité considérée, soit à travers la méthode hôtelière actualisée.

Les récentes évolutions doctrinales de la méthode hôtelière (intégration d’un lissage de la valeur locative ou encore intégration des résultats de l’année 2020 dans la détermination du PMC, TO et RevPar) peuvent engager – à notre sens – des variations de la valeur locative supérieure à 10% sans que celle-ci ne repose sur des transactions locatives.

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